Qu'est-ce qui vous a poussé à choisir un casting aussi diversifié de grands acteurs ?

Colin Trevorrow: Jurassic Park n'est pas un film qui appartient aux États-Unis mais plutôt au monde entier. Et réintroduire ce film devait se faire en représentant le monde entier. Pas seulement Chris Pratt et Omar Sy qui sont avec moi, mais aussi Irfan Khan, B.D. Wong, Vincent D'Onofrio, Judy Greer, Nick Robinson et Ty Simpkins. Tout le monde a son moment et peut s'affirmer.

Qu'est-ce que le premier Jurassic Park représente pour vous et comment intégrer la suite ?

Colin Trevorrow: Le plus important pour moi n'était pas de rentrer dans cette optique, je ne voulais pas faire un copier-coller d'un film que j'aime, comme n'importe qui de notre génération. J'ai donc voulu recréer un sentiment, j'espère qu'en le voyant les spectateurs auront cette même expérience que moi avec le premier film. J'avais 16 ans quand je l'ai vu et je suis redevenu un enfant.

Vous rappelez-vous votre ressenti en voyant le premier Jurassic Park ?

Bryce Dallas Howard: Shell Choked. J'avais 12 ans et mes parents étaient plutôt stricts, ils ne m'auraient jamais laissé voir un film aussi effrayant (à cette époque et pour cet âge) que Jurassic Park. Tous mes amis étaient allés voir le film, moi non, et quand ils sont rentrés ils m'ont dit "Tu dois voir ce film, il va marquer l'histoire".

Et vous Chris ?

Chris Pratt: C'était super. Être un acteur et en vivre, c'est un rêve. Encore plus quand vous continuez à raconter l'histoire d'un héritage, d'une franchise importante pour vous plus jeune. J'avais 13 ans quand je l'ai vu au cinéma, je ne l'oublierai jamais c'était mon premier grand film. Faire parti de ce film est un grand honneur et c'est un soulagement de savoir que le film est très bon.

Omar, même combat, vous avez adoré ce film ?

Omar Sy: Je me souviens d'y être allé avec une bande de pote et c'était juste incroyable visuellement ce qu'on a vécu. C'est carrément historique et on s'est pris ce film-là en pleine tête avec tout ce que ça comporte : un vrai divertissement, on flippait et visuellement on était bluffé, aussi avec beaucoup d'humour. Donc oui, ça fait parti de ces films qui nous marquent en tant qu'adolescent et c'est vrai que se retrouver sur le tournage de ce film, participer à cette aventure, c'était quelque chose d'exceptionnel et assez énorme.

Courir (en talon pour Bryce) avec ses créatures à vos trousses, c'était fatiguant ?

Bryce Dallas Howard: Parfois dans un personnage, il y a un élément du costume ou un objet qu'ils ont qui représente une métaphore de leur place dans cette histoire. Pour Claire, c'était ses talons : elle commence le film bien sur elle et froide dont la quête de profit a compromis son humanité. Et elle évolue avec l'histoire, elle va dans la jungle, ses habits blancs deviennent sales et déchirés, elle est poussée à bout… mais elle n'enlève pas ses talons !

Pensez-vous que ce film représente notre part d'animosité ?

Chris Pratt: Le film aborde une bonne chose : les relations humaines, qui existent et qui sont importantes dans n'importe quelle histoire. Vous pouvez avoir des dinosaures qui vous coupent le souffle mais l'histoire humaine m'a donné envie de faire ce film. Mon personnage, Owen, essaie de faire ressortir l'animal qui est en Claire et dans un sens, ça marche. Elle fera quelque chose de très héroïque, animal et incroyablement sexy qui mènera à un moment romantique génial et inattendu entre nos personnages. Owen respecte l'ordre naturel des choses, il sait où il se trouve dans la chaîne alimentaire et voit tout le monde comme des animaux (être humains). Claire est plus réservée (et voit tout le monde comme des chiffres) donc il aime bien quand elle devient plus "sauvage".