GHOST IN THE SHELL est une grande oeuvre japonaise, aussi bien le manga d'origine que le film d'animation dont ce film s'inspire. Et les américains veulent tenter, une nouvelle fois, d'adapter à leur sauce et sur les grands écrans du monde entier. Les États-Unis ont-ils encore détruit une grande oeuvre japonaise ? Ou est-ce le début d'une vague de changement et la fin d'un affront éternel envers le Japon et sa culture ?
Un peu comme pour la Belle et la Bête, on retrouve de très grandes similitudes avec le film d'animation dont c'est l'adaptation "live action". Certains plans peuvent être collés l'un à côté de l'autre et on sentirait l'effet de copier/coller.
Honnêtement, on s'attend à quelque chose de moins bon que ce qui ressort durant le film. Elle réussit à faire le travail et c'est suffisant pour ne pas trop nous ennuyer.
Les personnages ont une histoire qui leur est propre, un background encore inexploré et surtout, la fin du film annonce clairement que ce n'est pas la fin des aventures du Major, sa traque n'est pas terminée.
Plus pour ces deux acteurs que pour Scarlett Johansson, je pourrais peut-être revoir le film. Kitano est le "renard" du film et Asbæk s'impose comme le meilleur allié de Major, son personnage n'est pas assez exploré d'après moi et ça pourrait être quelque chose à faire dans la suite..
Tout comme certains reboots des années précédents, GITS peine à éblouir complètement : les effets spéciaux sont sympathiques mais donnent l'impression de voir des films comme Total Recall ou encore Dredd, ce genre de films qui ont un thème très axé années 90.
D'accord, je comprends la polémique du white-washing* et je comprends en partie le choix du casting. Mais vouloir absolument garder l'idée que Major était japonaise et imposer une justification qui rend la fin d'autant plus clichée, ça ne marche pas vraiment bien…
Au-delà du simple fait que le Major ressemble étrangement à Samus (Metroid Prime), il y a des moments durant lesquels nous voyons clairement le corps de Scarlett Johansson au lieu de son enveloppe robotique (notamment lorsqu'elle enlève sa combinaison de plongée après être sortie de l'eau).
Et lors du grand combat final, on ressort comme si les scènes n'étaient pas totalement finies ou tout simplement brouillonnes.
Sur les fonds, les décors et certains combats, on se lasse assez rapidement. On sent comme une petite absence de diversité, les décors se ressemblent, les hologrammes de la ville sont les mêmes et certains combats au ralenti du Major auraient pu être plus mouvementés…
*white-washing = le simple fait de sélectionner une actrice "blanche" (ou un acteur bien sûr) au lieu d'une actrice de la même culture que l'oeuvre en question (ici, une asiatique ou plus précisément une japonaise).
Je ne miserai pas spécialement beaucoup sur ce film. Il n'est pas mauvais, nous avons vu mieux mais nous avons aussi vraiment pire. Et sur une échelle de 0 à Dragon Ball Evolution (qui est l'une des plus grandes insultes à la culture japonaise que je connaisse), GITS s'en sort plutôt bien dans l'ensemble.
Dans la veine d'autres films et reboots de films des années 90, ce film aurait eu sa place dans les années 90. Aujourd'hui, c'est l'étiquette Scarlett Johansson qui va aider. C'est supportable mais pas mémorable, je serai étonné que le film obtienne un record au box-office.