Ninja Turtles (3D)

Autant le dire, Michael Bay qui produit un film sur les Tortues Ninja, c'est juste ce qu'il faut pour détruire votre enfance, surtout sachant son goût pour les destructions du monde, les explosions et son envie de réalisme en rendant tout plus "humain". C'est pour ça que la critique va commencer par une petite vidéo de CineFix et de sa série de mini-clips "Bad Days" :

Je vais vous parler des points négatifs dans un premier temps pour mieux finir. Avant de voir nos quatre mangeurs de pizzas, il faudra attendre une bonne dizaine de minutes, avant ça vous n'aurez que des signes ou des actions qui suggèrent que ce sont eux qui s'attaquent au clan Foot. Ensuite, la promotion du film est fait de façon intelligente mais nous induit directement en erreur... ce qui n'est pas mauvais en soi mais qui peut nous décevoir.
Le film montre simplement l'amusement des Tortues Ninja avant de faire les fous sur un décor de neige blanche pour finir avec une destruction qui pourrait avoir l'air de détruire tout une ville. Tout est vrai mais amené de manière trop grosse, bien plus grande que ce que le film montre, surtout concernant l'attaque de la ville qui est bien plus chimique qu'explosive. Vous voyez cette tour qui tombe dans le trailer ? Elle ne fera pas tant de dégâts que ça finalement... Et puis New York, c'est là que l'action devrait se passer au lieu de voyager loin dans un coin plein de neige !

Ajoutons à ces petits ingrédients, l'omniprésence de Megan Fox. Non pas qu'elle ne soit pas attirante du tout, c'est même tout le contraire, dans le film elle paraît plus intéressante que lors des red carperts d'avant-premières. Ce qui (me) gêne, c'est le fait qu'elle soit pratiquement plus présente dans le film que les héros eux-mêmes. D'accord le scénario nous montre qu'elle est à l'origine de leur survie mais elle est vraiment un peu trop présente contrairement à la version que nous avions connu dans les cartoons.

Maintenant, s'il faut relever les bons points, je commencerai par le placement de produits. Cette fois, Paramount n'en a pas abusé, ça m'a l'air assez léger et c'est tant mieux pour nous. Les deux gros placements de produits que j'ai pu repéré concernaient deux smartphones Nokia : celui de Megan Fox et celui de William Fichtner (un peu trop évident d'ailleurs, la seule fois qu'il l'utilise, c'est-à-dire juste après un appel, il le tient bien de façon à ce qu'on voit les tuiles propres à Windows Phone) ; et bien sûr, la marque Pizza Hut !

Ensuite, même si le nouveau look des TMNT nous fait peur ou nous rend assez réticent, il faut se dire qu'au bout de 30-45min on s'y fait, vraiment. Sur 1h40 de film, pour une cible large (les anciens fans aussi bien que les nouveaux) la licence qui est bien tenue par Nickelodeon se doit de ne pas trop effrayer le public et c'est vraiment en regardant le film plus de 20 minutes et pas seulement via des extraits tirés hors de leur contexte, que l'on s'habitue à un tel changement. On vient surtout à les aimer quand on les voit plus jeune, c'est vraiment les têtes à claque que l'on rêve d'embêter tellement leur visage en devient énervant. Donc croyez-moi, après 30min de visionnage et après avoir vu leur version enfant, vous serez vite réconciliés avec eux et vous commencerez à les apprécier. Souvenez-vous de cette bonne grosse tête bien ronde avec un nez arrondi sans narines, oubliez ces tortues et dîtes bonjour aux reptiliens humanoïdes qui ont grandi et pris des traits plus "humains".

Et puis leurs origines ne sont pas si mauvaises que ce qu'on pourrait imaginer… ce ne sont pas des aliens ou des monstres, ce sont bien les tortues qui ont subi des expériences et ont grandi grâce à un mutagène injecté dans leur sang, de même pour Splinter. Nous avions déjà eu droit à plusieurs histoires pour le rat ninja : un maître ninja transformé et maudit par Shredder qui s'en est pris à sa famille ou encore un rat disciple d'un grand maître qui a du affronter Shredder, qui est toujours là, avec le clan Foot. Ne vous fiez pas à la bande annonce ou aux images, Eric Sacks (William Fichtner) n'est pas le légendaire chef du clan des Foot. Le petit hic des origines réside dans le fait que maître Splinter ait appris les arts martiaux seul.

Sur le ratio de présence à l'écran, tout le monde a son propre moment d'action et son moment de gloire. Même si Raphael a beaucoup été mis en avant durant le film... c'est lui qui doit sauver ses frères, il affronte seul Shredder, même en affrontant Shredder avec ses frères c'est lui qui porte le dernier coup et c'est lui qui fait la plus belle déclaration d'adieu/d'amour à ses frères. Ce qui n'est pas du tout pour me déplaire, je suis dans la #TeamRaphael quoi qu'il arrive, même si j'adore les 3 autres frères aussi ! En plus d'avoir chacun leur temps d'action, ils ont chacun leur personnalité et surtout, cette fois on peut les différencier même sans masque, chacun d'entre eux a des signes bien distinctifs.

Sur l'ensemble, la critique reste positive parce que l'on reste dans l'univers bien délire des Teenage Mutant Ninja Turtles. Malgré pleins de détails qui manquent, surtout à la fin comme "que deviennent Shredder et Sacks", "April reste-t-elle journaliste ?" ou encore "comment Splinter connaît le Shredder ?"... voilà des détails qui manquent sur les côtés mais un bon divertissement qui n'est pas long au point de vous étouffer et avoir envie de quitter la salle. Et puis, rien que le BO pourrait vous faire apprécier le film... à vous d'écouter SHELL SHOCKED !