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Ready Player One

7.5/10

Sortie cinéma 28 mars 2018

Réalisé par Steven Spielberg

2h20min • Warner Bros. Pictures

#action #aventure #sf #thriller

7.5
10
La claque bien méritée
Mohamed Mir 27 mars 2018 23:24

Alors que le monde entier a les yeux rivés sur les blockbusters de l'année, l'un d'entre eux va arriver comme la claque que tout bon geek va adorer. Adapté du livre éponyme d'Ernest Cline publié en 2011, Steven Spielberg est aux commandes de l'un des films les plus attendus de l'année, qui n'aura jamais été aussi actuel qu'aujourd'hui à la croisée des innovations en matière de réalité virtuelle, réalité augmentée et réalité mixte. En vaut-il vraiment la peine ?

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Les points positifs


  1. Des références et beaucoup de négociations de droits

    Quand on y réfléchit bien, RPO est un film Warner Bros. et logiquement, on y voit plein de références de ses autres propriétés (les autres films Warner Bros comme Le Géant de Fer ou Le Seigneur des Anneaux et les personnages DC Comics comme Clark Kent, Batman ou Batgirl) mais il a fallu un long travail pour obtenir les droits d'autres studios (la DeLorean de Retour vers le Futur chez Universal, les Tortues Ninja des films NINJA TURTLES et NINJA TURTLES 2 de Paramount, Tracer du jeu Overwatch ou encore Chun Li des jeux Street Fighter, Call of Duty et plein d'autres). Ce sera assez difficile de trouver toutes les références, notamment aux jeux vidéo, et je le dis alors que j'ai déjà vu le film deux fois d'affilé ! Mais sans ces références, le film pourrait bien survivre, elles ne servent que d'outil pour en venir au point du film.

  2. Une adaptation plus simplifiée que le livre


    D'après ce que j'ai pu comprendre, le livre débute alors que les personnages sont encore à l'école dans l'OASIS. Le film ne nous montre à aucun moment le côté ludique ou éducatif de l'OASIS, au contraire il est bien plus distractif, il sert d'échappatoire plus qu'autre chose pour les gens qui ont une vie misérable.

  3. Pas de références aux autres films de Spielberg (ou presque)


    Spielberg ne voulait pas que le reste de sa filmographie ne tâche ce film-là. Et malgré ce choix, qui reste très respectable de sa part, son équipe en a décidé autrement et a essayé à tout prix d'y ajouter des références. Bien que certains détails n'aient pas été directement trouvé par le réalisateur, il les a remarqué en post-production et n'en a laissé qu'un seul passer. Et c'est ce que j'ai aimé, Spielberg a préféré mettre beaucoup plus en avant le travail des autres plutôt que le sien, qui a quand même marqué les années 80 et 90 (Indiana Jones, Les Aventuriers de l'arche perdue, E.T. ou encore Jurassic Park).

  4. Steven Spielberg réussit son "retour"


    Pour celles et ceux d'entre vous qui doutaient encore du grand retour de Spielberg, c'est peut-être le moment de vous l'ôter. Mis à part en 2015 (avec Tom Hanks et Mark Rylance qui joue Hallyday dans RPO) et peut-être Pentagon Papers en 2017 (toujours avec Tom Hanks et Meryl Streep), il a tout de même pondu l'échec commercial Le Bon Gros Géant en 2016 et quelques autres films qui n'ont pas forcément marqué le public. La flamme que Spielberg apportait en chaque cinéphile pourra être ravivé avec RPO qui touche à plusieurs univers sans forcément trop en faire et sans en abuser.

  5. Ce n'est pas un film nostalgique

    Ce que beaucoup de gens ont reproché au film, avant même de le voir, c'était l'idée d'en faire un simple film pour les nostalgiques de cette époque durant laquelle plein de choses sympa ont été inventées. Peut-être est-ce à cause de sa promotion mais le projet de Spielberg n'est pas un film purement nostalgique, au contraire cette nostalgie ne sert que d'outil pour accentuer l'idée d'un OASIS qui rend accro et qui permet aux gens de tout simplement vivre dans leur illusion utopique d'une époque qu'ils ne veulent pas abandonner, une vision qui leur permet d'être comme ils le veulent sans se soucier du reste du monde puisqu'il y a ce concept d'anonymat. Tout le film n'a qu'un seul but et c'est finalement de comprendre que même si le monde virtuel est bien et qu'il nous offre d'autres possibilités, il ne faut pas y passer tout son temps et il faut profiter du monde extérieur avec les gens IRL !

  6. Les images de synthèses qui font rêver


    Si tous les jeux de réalité virtuelle avaient la même qualité que ce qui nous est présenté dans le film, je pense que plus de gens s'y intéresseraient. Autant pour la qualité graphique que pour l'univers presque infini dont les joueurs disposent, c'est quelque chose que je suis curieux de voir dans un futur (proche ou lointain), voir à quel point nos expériences VR et AR pourront évoluer. Je suis aussi curieux de découvrir si RPO pourrait influencer l'univers du jeu vidéo ou l'univers de la VR et de l'AR en général, pas seulement pour les jeux mais aussi pour les voyages ou toute activité ludique, qui sait ce que l'avenir nous réservera.


Les points negatifs


  1. Problème de son au début


    C'est peut-être le plus grand défaut d'un film pour quelqu'un qui ne s'y attend pas, le manque de clarté d'une scène parce qu'elle est trop chargée… visuellement autant que sur le niveau sonore. La première épreuve permettant d'obtenir une clé n'est autre qu'une course automobile bourrée d'obstacles et il n'y a pas un seul bruit qui n'est pas mis au maximum. Le son est vraiment trop fort dès le début et ça fait son effet durant tout le film si vous avez les oreilles sensibles ou des maux de tête faciles.

  2. Des affiches qui en disent trop ?


    J'ai eu la chance d'avoir évité la plus grande partie de la promotion du film et pourtant, ce n'est pas quelque chose de facile à faire ici. Mais vous pouvez le voir assez facilement, nous n'avons pratiquement pas écrit sur RPO durant toute la promotion, je n'ai regardé qu'une seule bande annonce et vu deux affiches à tout casser. Mais après avoir vu le film et fait un tour sur tout ce qui a été dévoilé jusque là, je me suis rendu compte qu'une fois de plus, trop de choses sont dévoilées avant même de voir le film. L'affiche principale du film dévoile déjà des éléments du combat final de l'histoire pour la défende de l'Oasis.


READY PLAYER ONE n'est pas identique au livre mais permet presque d'être meilleur grâce au côté visuel qui permet d'avoir un ressenti plus fort. Et bien que la plus grande partie du film soit en images de synthèses, le casting reste un vrai bonheur à regarder en action (surtout le duo principal). Pendant quelques heures, les spectateurs se trouvent dans le même état d'évasion du monde réel avec un film qui nous transporte dans le passé et dans le futur en même temps grâce à ses références (vidéo-ludique, visuelles, cinématographiques et musicales) mais aussi grâce au concept technologique de l'OASIS.

Pour résumer, RPO n'est pas parfait mais nous offre peut-être le meilleur film de Spielberg depuis très longtemps.


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