Journée difficile pour Tammy. En l'espace de 24 heures, elle perd sa voiture, son travail de restauration rapide et son mari. Puis décide d'aller faire un voyage, Susan Sarandon, la grand-mère de Tammy vient avec elle pour financer son voyage de route, arborant une perruque fatiguée. Elle ne semble jamais totalement à l'aise avec les rythmes de la comédie.

Et si le scénario, co-écrit avec le mari de McCarthy, Ben Falcone (qui a dirigé aussi), tient la route au début, on se rend compte que Mark Duplass est par la suite complètement paumé quand il s'agit d'amour. Kathy Bates et Sandra Oh forme un couple de lesbiennes (enfin) assumées et bienveillantes ainsi qu'Alison Janney et Dan Aykroyd en tant que parents désemparés de Tammy. Le casting fait déjà assez lourd pour une petite histoire.

Le film dépend, bien sûr, complètement de Tammy. Nous ne sommes pas encore vraiment attardés sur elle alors que tout le monde la montre dans des situations aussi débiles qu'improbables : paresseuse, elle incarne le stéréotype même de la blonde écervelée qui n'a toujours pas grandi dans sa tête, elle serait cabable de penser que Neil Armstrong est l'homme qui a roulé en moto dans le Tour de France. Pourtant, McCarthy est une force de la nature, elle se sent plus authentique que toute autre femme.

TAMMY est un film qui se laisse voir mais sans grand plus, c'est le film qui vous servira d'occupation quand vous avez une longue soirée et que vous ne savez pas quoi faire. Et je précise bien que c'est parfait pour un straight-to-dvd (direct-to-video), le succès n'aurait pas été au rendez-vous dans le cas d'une sortie cinéma. L'humour est un peu trop vache, les moments drôles sont peut-être un peu trop recherchés et on pousse un peu (trop) le bouchon dans l'histoire et ça en devient lourd sur le long terme.