Alors que Ted débarquait sur nos écrans pour déconner sur tous les plans, il revient pour une nouvelle aventure plus mature et plus recherchée. La voix du petit ourson en peluche Ted, Seth McFarlane, est de retour pour incarner ce personnage complètement taré mais il est également de retour aux commandes.
Accompagné de son pote du tonnerre, Mark Wahlberg et d'Amanda Seyfried, qui remplace Mila Kunis, il n'est plus question de Johnny qui essaie de grandir mais plutôt de Ted qui se doit de grandir s'il veut avoir une vie comme tout le monde alors que tout lui est enlevé… réussira-t-il à faire des compromis ?
Généralement, quand on part du principe qu'un film a marché, Hollywood cherche à gagner encore plus d'argent avec une suite, qui n'est généralement pas très bien accueillie ni très bien faite… il suffit de regarder le résultat avec Iron Man 2.
Objectivement, c'est un des films qui possède le plus de placement de produits aux États-Unis. Entre la New York Comic Con, les différents univers qui ont été mis en avant, la marque de céréales mise en avant, Hasbro… c'est impossible d'en faire abstraction.
Justifié par le simple fait que Johnny se soit rendu compte que Lori ne lui correspond plus et qu'il sentait qu'elle le changeait en quelqu'un qu'il ne reconnaissait même plus, nous apprenons dès le début que leur mariage s'est soldé par un échec et donc un divorce. Dafuq ? Pourquoi ? Une jolie femme en moins à l'affiche, c'est vraiment dommage…
Honnêtement, je n'ai aucune honte à dire que Ted 2 est meilleur que le premier film, déjà assez décontracté et dans la surenchère scène après scène. Ce deuxième volet semble presque plus mature et recherché que le premier.
C'est aussi bien une mauvaise chose qu'une très bonne chose, avec autant de placement de produits l'histoire en devient d'autant plus réaliste.
Sans trop vous spoiler, une scène en particulier du film fait un "meilleur hommage à Jurassic Park que Jurassic World" pour citer un ami après la projection du film, avec la musique et le contexte… c'était drôle et très intelligent !
Chaque petit détail du film est étudié pour plaire à un maximum de personnes, tout en le rendant très crédible et d'actualité.
Contrairement au premier film, qui s'appelait tout de même Ted et qui s'intéressait beaucoup au personnage incarné par Mark Wahlberg avant tout.
Cette suite est bien plus axée sur l'histoire du petit ourson affrontant la dure réalité de la vie : du mariage fragile à la bataille pour ses droits civils, Ted va devoir "grandir", se prendre en main et assumer ses responsabilités.
Que dire de plus ? Deux belles voix au casting, c'est assez agréable pour les oreilles (en version originale en tout cas). Patrick Stewart, que vous connaissez sûrement pour Star Trek ou encore son rôle de Charles Xavier dans les X-Men, sert de voix off en scène d'ouverture et fermeture du film. Et Morgan Freeman nous éblouit, une nouvelle fois, très peu de temps dans le film mais, comme toujours, juste au moment opportun.
C'est assez extraordinaire et bizarre de le dire pour un film comme Ted mais Seth McFarlane et ses équipes ont eu le goût du détail. Chaque idée est utilisée à son maximum et rien n'est laissé de côté, tout est repris, jusqu'à la fin du film et même à la scène post-générique du film.
C'en est finit de simplement parler de sexe, drogue et alcool pour les deux meilleurs amis. Cette fois, les sujets sont plus sérieux mais tout devient encore plus con, pour notre plus grand plaisir. Prenons en exemple le spot TV du Super Bowl, Ted et Johnny tentent de prendre le sperme de Tom Brady, star du football américain, pendant son sommeil.
En plus d'être une jolie jeune blonde qui fait du droit et qui n'a aucune référence/culture générale récente, elle incarne le genre de femme que beaucoup d'hommes cherchent de nos jours. Son rôle sera essentiel parce qu'elle fera revenir un peu (beaucoup même) de folie entre les potes du tonnerre. Amanda Seyfried saura rire d'elle-même avec une référence à Gollum du Seigneur des Anneaux (cliquer pour voir sa photo instagram).
Entre Ted qui est dessiné en Yogi L'Ours (Warner Bros, Cartoon Network, Hanna Barbera), Hasbro qui rigole de ses gammes interminables de Transformers et qui rejette la faute sur Mattel à la fin du film pour la capture de Ted, la grande mise en avant de Dragon Ball Z (Funimation, Toei Animation, Fuji TV, Akira Toriyama), la femme aux 3 seins dans Total Recall, Star Trek et Star Wars ensemble ou les Tortues Ninja des années 90… le respect est mort tellement de fois mais les références sont juste extrêmement appréciables.
Considéré comme le méchant du premier film, ce père de famille complètement obsédé par Ted sera à nouveau de retour dans ce deuxième film. Une fois de plus, il cherchera à s'emparer de Ted et son obsession sera encore plus poussée, c'est le genre d'amis que personne ne voudrait avoir !
Je ne vous dirai qu'une chose, quand il sera question de l'achat d'un paquet de céréales pour enfant, vous allez rire. L'acteur en question rend la scène d'autant plus folle et complètement drôle. Un petit bonus à la fin du film, entre les génériques, reviendra sur l'achat de ce paquet.
Il n'y a pas grand chose de plus à dire sur le film pour l'instant. J'ai essayé d'être le plus complet possible sans (vraiment) spoiler sur l'histoire pour que vous puissiez en rire tout autant que nous dans la salle de projection d'Universal Pictures France.
Le titre de la critique est assez clair, pour moi Ted 2 réussit là où plusieurs films ont échoué avec des suites qui n'ont pas été à la hauteur du premier film. Seth McFarlane sait faire grandir son petit ours pour en faire un film plus mature tout en gardant une partie de l'esprit déconneur avec des références qui ne laisseront personne de marbre.