Retour en 2008, avec la plus grande crise économique connue aux États-Unis et à travers le monde. Le système bancaire et immobilier se portaient à merveille mais quatre petits fous y ont trouvé une faille tellement grande qu'ils s'étonnaient que personne ne l'air remarqué.
Les têtes d'affiches n'ont plus grand chose à prouver, chacun d'entre eux ont fait leur preuve dans leur genre de films mais ont-ils ce qu'il faut pour être tous réunis dans une biopic dramatique relatant la dure réalité économique des années 2000 ? ?
Chose rare ou trop surfaite en général, les explications données ici sont assez simples à comprendre. En utilisant des images ou des moyens d'arrêter l'attention, l'économie devient tout de suite plus intéressante.
Chacun des procédés employés lors des explications réussissent à captiver votre attention, en tout cas bien plus qu'avec des explications venant d'un professeur qui ne fait que "recracher" son cours.
Chacun des 4 personnages principaux nous emmène à travers un petit voyage émotionnel. le film commence sur un grand sentiment de doute, puis les chemins se séparent… Bale se dirige vers l'incohérence, Carell devient de plus en plus fou, Gosling s'excite tel un petit diable et Pitt reste le plus calme d'entre eux. Seuls Pitt et Carell montreront la tristesse qu'ils éprouvent à devoir jouer avec des chiffres qui changeront la vie de millions de gens.
Le film commence beaucoup à la légère avec des idées abstraites et des faits peu convaincants mais au fur et à mesure, l'ambiance se dégrade et laisse littéralement place à la crise sous toutes ses formes, gagnant en intensité jusqu'au jour où la bourse chute.
C'est bête de dire ça d'un film dramatique, et d'autant plus d'un film qui parle d'une vraie crise, ce n'en est pas moins la vérité. Ryan Gosling est tout simplement le petit diable que l'on voit dans les dessins animés, il présente l'histoire et il brise le quatrième mur en s'adressant directement au spectateur avec des commentaires drôles. Mais aussi Christian Bale qui joue un personnage assez atypique, pour qui les relations sociales ne sont pas quelque chose de facile. On en vient à l'apprécier de plus en plus au fur et à mesure du film !
Adam McKay se sert d'un autre procédé pour attirer votre attention et vous expliquer d'une manière très simple un concept assez compliqué : les caméos. Margot Robbie dans son bain, un grand chef étoilé dans sa cuisine…
Pas besoin d'être un génie de la finance ou un analyste expérimenté pour dire qu'à la fin du film, on en ressort un peu moins bête (enfin si vous êtes dans mon cas et que l'économie n'est pas vraiment votre point fort).
Ce "petit" film ne dure qu'environ… 2h10min, imaginez-vous entendre parler de probabilités, stats, concepts immobiliers et procédés bancaires pendant pratiquement 130 minutes !
Entre les CDS, les double B, les B, les 10/1, les 20/1… il y a de quoi avoir un léger mal de tête en sortant de la salle. Heureusement que l'histoire sait nous captiver et nous met en avant 4 personnages qui sont les piliers du film pour bien compenser.
Du bon et du très bon, avec une pincée de mauvaises choses, le film porte plutôt bien son titre français puisque pour certains de ces personnages… c'est effectivement "le casse du siècle" ! Mais pour "The Big Short", le titre n'est pas si évident que ça sans avoir vu le film…
Beaucoup de données, avec quelques petits moments off qui changent le ton monotone mis en place par le contexte économique, mais surtout un film qui explique bien une chose qui a toujours été cachée.
Le quatuor de personnages principaux joue vraiment bien son rôle et c'est tout ce qu'il nous faut pour ne pas trop s'endormir en pleine séance !