Adapter l'histoire d'un jeu vidéo au cinéma, c'est quelque chose d'à la fois très risqué et très compliqué. Peu de films ont réussi ce pari et encore moins sont ceux que les fans veulent garder en mémoire…
Après l'adaptation Disney d'un jeu Ubisoft (Prince of Persia), c'est au tour de la Fox de s'atteler à prendre le relais avec le remplaçant : Assassin's Creed. Et je ne parle pas des 3 petits shorts sortis par Ubisoft en 2009 pour la promotion du jeu Assassin's Creed II, non je parle bien du film dans lequel Michael Fassbender se lance dans l'univers des Assassins.
Producteur et acteur principal du film, il est aussi venu à Paris pour la promotion du film mais ce sujet est pour plus tard… donc qu'est-ce qui est bon ou mauvais dans ce nouveau film live action mélangeant action et science-fiction ?
Se démarquer, ce n'est pas toujours bien vu mais ici, c'est assez original et plutôt réussi. Pas d'Ezio, ni d'Altaïr ou qui que ce soit d'autre… Fassbender réussit à interpréter Aguilar, un nouveau personnage et nous permet de voyager à travers une époque différente des autres : l'inquisition espagnole en 1478.
On reprend des détails du matériel source, on les modifie un peu… et voilà, on obtient un film qui garde l'univers qu'ils aiment sans faire comme une autre adaptation de la Fox… Dragon Ball Evolution, par exemple !
Ce point rejoint le précédent, l'enchaînement des scènes et l'action qui en dégage se fait ressentir et réussit à nous captiver (le temps de ces scènes en tout cas). J'ai plus connu Prince of Persia qu'Assassin's Creed, qui n'a fait que remplacer cette autre licence. Les scènes de "poursuite" m'ont beaucoup fait penser aux poursuites et cascades que le jeu Prince of Persia nous offrait.
Au centre de l'histoire, ce ne sont pas seulement les souvenirs d'Aguilar que les Templiers cherchent mais plutôt l'information précieuse du lieu dans lequel il a pu cacher un artefact sacré : La Pomme d'Éden.
• Mieux pensé que dans le jeu, dans lequel le personnage reste allongé comme un mort sur une table ou un lit pour voyager à travers des souvenirs, cette fois l'Animus prend le personnage et le fait rentrer dans l'action. Et finalement, autour de lui tout est projeté comme de la fumée qui prend forme pendant qu'il bouge en revivant la scène.
• (SPOILERS) Une fois que Cal retrouve tous les éléments de la mémoire de son ancêtre, la synchronisation est terminée et il ne voit plus des souvenirs mais plutôt un message qui permet trois choses : réciter le credo des assassins avec sa défunte mère qui finalement était un assassin, faire du fan-service en montrant les autres incarnations de ses ancêtres avec des clins d’œil aux personnages de la saga et nous montrer que Sofia (Marion Cotillard) ne fait pas seulement parti de l'Ordre des Templiers puisque nous voyons un des ses ancêtres en costume d'Assassin.
S'il faut être fan du jeu vidéo pour espérer seulement avoir une attrait au film, c'est déjà une mauvaise nouvelle. Les critiques US ne sont pas tendre avec le film et encore moins les fans. Ceux qui n'en attendaient rien sont un peu déçus et ceux qui pensaient être ébloui le sont aussi…
Ce n'est pas méchant mais je n'ai pas spécialement aimé son jeu d'acteur, elle semble jouer comme un robot qui donne l'impression de répéter souvent la même chose. Sans compter le fait qu'elle n'arrive pas à nous faire ressentir les émotions du film (ou de son personnage).
Un flashback puis une longue vision d'un aigle, ensuite la mort du personnage, une introduction maladroite, un premier essai qui n'est pas à la hauteur… l'action prend trop de temps à arriver et c'est compréhensible que certains spectateurs puissent décrocher dès le début !
En clair, le film se déroule en majeure partie dans le présent. De mémoire, Callum Lynch (Michael Fassbender) fait 2 essais ratés dans l'Animus avant de vraiment avoir un bel essai digne d'être apprécié. Le premier est assez court et nous replonge immédiatement dans le présent et le second est un peu plus consistant mais se termine par une "désynchronisation" de Callum qui le refait venir dans le présent. Encore une fois… et ce n'est qu'au troisième essai que nous avons le fin mot de l'histoire sur Aguilar, son ancêtre, et où il a caché l'artefact du film. Ce troisième essai offre enfin les scènes les plus mouvementés et les plus "violentes" du film.
Peut-être que le son légèrement trop fort dans la salle de projection a légèrement joué sur ce point… mais pas trop non plus. Les musiques ne m'ont pas spécialement fait vibrer, elles ne me sont pas restées en tête et même plus, certaines musiques n'ont pas vraiment de lien avec ce qui se déroule en images.
Dans le pitch de la rencontre entre Sofia et Callum, elle lui explique elle a besoin des souvenirs de son ancêtre pour "éradiquer la haine". Voilà à quoi sert l'artefact du film, assouvir tout le monde et leur enlever leur libre arbitre. Donc l'un des thèmes abordés est la violente, qui est au centre de chaque partie du film, aussi bien les flashbacks que les souvenirs ou même le présent. Cependant, pour un film sur la violence, le réalisateur Justin Kurzel montre le moins possible du sang : pas d'éclaboussures, pas de sang qui coule à flot lorsque quelqu'un se fait transpercer… juste du sang quand c'est "obligatoire" donc après plusieurs coups la bouche qui saigne ou après quelques minutes avec une plaie ouverte.
On s'en rend compte assez rapidement quand l'histoire commence à être très chargée, on comprend assez rapidement qu'il n'y aura pas qu'un seul artefact à protéger, que la guerre Templiers/Assassins ne fait que (re)commencer et qu'il y aura plus de choses qui vont arriver !
L'histoire est originale et se défend plutôt bien pour l'adaptation d'un jeu vidéo mais les défauts sont là, aucun film n'est parfait. Et malheureusement, n'était pas aussi fan que d'autres journalistes/blogueurs, je ne peux pas autant accrocher…
ASSASSIN'S CREED n'est pas mauvais dans le fond mais ne m'a pas plus marqué que d'autres films sortis cette année. Lent au démarrage et lent pendant un bon moment, la lourdeur du scénario et le jeu d'acteur monotone de Marion Cotillard (et au début légèrement de Fassbender), le film part avec un certain handicap. Avec la sortie de ROGUE ONE A STAR WARS STORY, espérons que Fassbender et son équipe ne se fassent pas oublier pour clôturer l'année !
Les critiques de la presse US sont très "assassines" à détruire le film en très peu de mot sur le site Rotten Tomatoes avec un score de 17%, comparé aux 4 FANTASTIQUES de 2015 qui n'a que 9% et BATMAN v SUPERMAN avec ses 27% qui avait été descendu par la presse.