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L'équipe

Everything Everywhere All at Once

9.5/10

Sortie cinéma 31 août 2022

Réalisé par Daniel Kwan, Daniel Scheinert

2h19min • Originals Factory

#action #aventure #comedie

9.5
10
Le multivers que je voulais voir
Abdoulaye B. 30 août 2022 16:31

Alors que l'année 2022 est bien fournie dans le genre super héroïque, nous avons une toute nouvelle pépite du studio A24 (The Tragedy of Macbeth, The Green Knight, Midsommar, Mid90s) qui arrive avec un vrai film sur le Multivers (coucou Disney).

Evelyn Wang est à bout : elle ne comprend plus sa famille, son travail et croule sous les impôts… Soudain, elle se retrouve plongée dans le multivers, des mondes parallèles où elle explore toutes les vies qu’elle aurait pu mener. Face à des forces obscures, elle seule peut sauver le monde mais aussi préserver la chose la plus précieuse : sa famille.

Les points positifs

  1. Le casting et les personnages

    Dans ce film nous avons un excellent casting composé d'acteurs et actrices qui ne sont pas forcément en vogue à Hollywood et je trouve que c'est audacieux, ce casting mérite un prix !

    À mes yeux, ils font clairement plus que le travail et j'ai un très gros coup de cœur pour Michelle Yeoh et Ke Huy Quan. Pour commencer, nous avons Michelle Yeoh (Evelyn) qui était récemment dans Shang-Chi, qui à mes yeux remportent le trophée de la meilleure performance du film, le personnage qu'elle joue est passé par toute les émotions et elles sont été parfaitement retranscrites surtout lorsqu'on la voit débordée et épuisée par toutes les tâches du quotidien qu'elle doit faire pour faire tourner le business qu'elle gère avec son époux.

    Evelyn a de sacrés problème, voire un traumatisme, par rapport à sa relation avec son père qui a voulu choisir son destin sans pour autant la laisser vivre sa propre vie. Malheureusement, ce trauma engendre plus au moins du mal dans sa famille : Evelyn est de moins en moins présente pour sa famille et cela se ressent parce que les membres de sa famille sont exténués par son manque d'empathie. Durant ce film, on voit Evelyn évoluer vers une tout autre personne lorsqu'elle comprend qu'elle doit s'accepter comme elle est et vivre avec. De plus, elle se rend compte que son époux n'est pas forcément « faible » car il est souvent là avec elle et qu'elle n'est pas forcément présente pour sa fille qui ne demande que ça. Cela me rappelle qu'il est très important de prendre soin de ses enfants, certains diront que les enfants sont nourris et logés mais ce n'est clairement pas suffisant, en tant que parents il est nécessaire de fournir ce soutien psychologique auprès des enfants qui deviendront des adolescents puis des adultes.

    Ensuite, il y a monsieur Ke Huy Quan (Waymond) qu'on a pu voir très jeune dans Indiana Jones et le temple maudit & Les Goonies, qui incarne ici le rôle de l'époux/père très tête en l'air, débordé et très naïf. C'est presque le cliché du super-héros qui n'a pas encore eu ses pouvoirs. Au-delà de ça, c'est un époux/père très empathique. Au fur et au mesure du film, nous le voyons littéralement devenir de plus en plus sérieux lorsque nous rencontrons la version Alpha Waymond qui est beaucoup plus sûr de lui et moins naïf (il vient d'avoir ses pouvoir de super-héros). Et c'est le seul personnage qui ne change pas à la fin du film, il reste le même époux/père qui est empathique et adorable (il est clairement le contraire du male dominant, un peu comme le cliché du garçon qui est harcelé dans les séries, lorsqu'un personnage renversent ses livres au sol devant la moitié du lycée). Waymond est la personne qui préfère être bon/gentil et qui ne croit pas que ce trait de caractère soit une faiblesse, comme businessman Waymond l'explique, cela est plutôt une stratégie pour survivre dans ce monde sauvage.

    C'est sans oublier Stéphanie Hsu (Joy), qui incarne un personnage qui a une place importante dans l'histoire car elle essaye de s'affirmer et de prendre son indépendance auprès de sa mère qui, malheureusement, ne parvient pas à comprendre ce que sa fille lui demande. Cela prouve bien que la communication et la compréhension est vraiment très importante au sein d'une famille car cela évite le pire.

    Il y a aussi Jamie Lee Curtis (Deirdre Beaubeirdre), qui était dans Knives Out. Elle joue parfaitement le rôle de la femme de la mairie qui est désagréable lorsque vous essayez de refaire votre passeport ou tout autre document. Spoiler: Son personnage passera par plusieurs étapes mais la toute fin est très intéressante et appréciable.

  2. Les combats

    Mon deuxième point positif est sur les combats car ils sont tout simplement parfaits et ingénieux. Premièrement, ce n'est pas un film d'art martiaux ; et deuxièmement, l'utilisation de l'environnement et de l'espace est très bien utilisé (par exemple : un clavier d'ordinateur, la sacoche/banane de Waymond, un objet totalement insolite ou un bouclier anti émeute), il y a beaucoup d'originalité et de moments tout simplement WHAT THE FUCK. Pour moi, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu de bonnes scènes de combats d'arts martiaux en dehors du cinéma asiatique. Chaque personnage qui obtient son moment de combat est époustouflant.

    Pour Michel Yeoh, vous avez pu voir sa prestation dans Shang-Chi sachez que dans ce film elle est largement au dessus, tout comme d'autres films de sa longue carrière.

    Je pense à une scène dans laquelle Ke Huy Quand porte minimum cinq coup en une séquences ou encore le moment où il est au sol et continue quand même de tenir tête à ses adversaires, cela me rappel fortement des mouvements de breakdance.

    C'est bourré d'inspirations d'autres films tel que Flashpoint (2007), Matrix (1999-2021) ou encore Taken (2008-2014) pour les mouvements de caméra rapides sur les coups, je pense aussi aux chorégraphie de Jacky Chan et de Donnie Yen. On y retrouve des inspirations aux films de combats asiatiques notamment avec les gros zooms sur le visage des personnages.

    Il m'est impossible de ne pas souligner la performance des frères Le qui sont les co-fondateurs du Martial Club Stunt Team avec Daniel Mah (Brian qui était cascadeur et Andy qui jouait Death Dealers dans Shang-Chi) ont su délivrer une prestation incroyable dans le domaine des arts martiaux. Cela m'a fait ressentir le travail phénoménal ayant été fait pour réussir tout ce que j'ai pu voir.

  3. Le multivers

    Le concept est simple et comme vous le savez, le multivers a été exploré dans le comics, les films, les séries, etc.

    À mes yeux c'est l'une des meilleurs explications du multivers, car au début cela semble certes vraiment très complexe mais progressivement tout devient clair et simple grâce aux explications convenables et cela reste cohérent du début jusqu'à la fin du film.

    L'histoire nous explique donc que chaque monde parallèle est exactement le même à quelques exceptions selon les personnages qui sont mis en avant, grâce ou à cause des choix qu'ils ont pu faire dans leur vie. Par exemple, il existe un univers dans lequel Evelyn n'est pas gérante d'une laverie au profit d'une carrière artistique prolifique et Waymond devient businessman.

    En utilisant l'invention de l'univers Alpha, qui permet d'utiliser les compétences de son homologue d'un autre univers, chaque action réalisée devient juste incroyable. Evelyn peut donc apprendre à maîtriser les arts martiaux si une version d'elle sait le faire dans un autre univers et qu'elle arrive à s'y connecter. Je suis à deux doigts de tout abandonner pour créé cet objet qui me permettra de copier les compétences des autres version de moi du multivers.

    Bref le film nous permet une très bonne présentation du concept autour du multivers.

  4. La cinématographie

    J'ai pu constater plusieurs changements de résolution d'images, tel que le 1.85:1 et le 2.00:1 puis il y a certaines scènes bien épiques qui passent en cinémascope 2.39:1 et pour finir il y a les flash back qui passe au format 1.33:1. Il y a aussi un point de vue qui m'a clairement tapé à l'œil : lorsque la caméra est mise sur un objet qui est utilisé par les personnages. Et il y aussi les transitions qui sont extrêmement lisses, cela m'a permis d'être pleinement immergé dans l'action.

    Sur les techniques ou pratiques que je connais un peu moins, j'ai beaucoup aimé les hyperlapses et la technique de portrait qui défilent avec une sorte de jeu de lumière sur le visage.

    Ce qui est aussi excellent c'est qu'on nous permet de voir plusieurs films en un seul et ils donnent tous un look très différent du film d'origine.

    Rien est à jeter de ce côté-là, chaque équipe a fait un travail colossal, que ça soit sur la vision et l'imagination du résultat final à l'écran, la façon de filmer, le montage et les équipes de VFX.

    Il y a d'ailleurs un point que j'ai remarqué lors de mon deuxième visionnage, c'est que tout tourne autour d'un cercle (le miroir en forme de cercle, les machines à laver, la facture entouré, le bagel…) c'est un point récurrent mais je n'en dirai pas plus si vous n'avez pas vu le film.

  5. L'humour

    C'est l'un de seuls films non humoristique, avec des moments clairement placés ici pour faire rire les spectateurs, qui ne m'a pas donné l'envie de dire que c'était « too much ». L'humour n'est pas du tout forcé, contrairement à la plupart des films qui nous ont été proposés ces dernières années.

    Les Daniel balancent un ouragan d'idées farfelues qui m'ont fait beaucoup rire tout simplement car c'était le bon moment pour, comme le caméo de l'un des réalisateur.

Les points négatifs

  1. L'antagoniste

    Cela m'a un peu dérangé mais rien de très grave : à mes yeux, l'antagoniste est vraiment très bonne dans ses revendications mais cela fut assez prévisible dès le début.

  2. The end

    Je trouve que la fin de l'histoire se fait beaucoup attendre et c'est plus ou moins normal lorsqu'on est devant un film pendant deux heures (Midou allait craquer).

Conclusion

En conclusion, je trouve que ce film donne un meilleur résultat que ceux du Marvel Cinematic Universe de Marvel Studios/Disney, quand on parle de Multivers.

Je pense que ce film divisera entre ceux qui prendront le train en disant que c'est un chef-d'œuvre et ceux qui ne vont pas passer un bon moment et donc ne pas prendre le train.

Everything Everywhe All At Once déconstruit les stéréotypes/clichés des hommes beaux et forts d'Hollywood qui peuvent aussi avoir des traits toxiques, tout en mettant en avant, l'importance de la communication au sein d'une famille. Ce film ne recule devant rien et pousse la question des choix et des conséquences à assumer derrière.


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