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8.5
10
Briser les codes pour finir en beauté
Mohamed Mir 9 janvier 2019 22:50

GLASS était l'une de mes plus grandes attentes de l'année et il fait déjà un effet phénoménal pour moi en ce début d'année. Troisième volet d'une saga initiée il y a aujourd'hui 19 ans avec INCASSABLE et relancée en 2017 avec SPLIT, ce film est à l'image de son titre : simple et donnant enfin plus d'importance à Samuel L. « motherf**ker » Jackson ! Mais au-delà d'être une suite qui continue les histoires du film de Disney et celui d'Universal, est-ce que GLASS a d'autres raisons d'être considéré comme un bon film ?

Les points positifs


  1. Un mélange des genres


    Alors qu'INCASSABLE était un film dramatique de science-fiction sur les super-héros et SPLIT un thriller sur cette même condition surhumaine dans un monde réaliste, le réalisateur réussisse à jouer de cette dualité qui opposait ces deux films. À tort ou à raison pour certains, il s'agit pour moi d'un mélange assez réussit qui montre clairement une suite directe de SPLIT qui reprend sa place dans un contexte bien plus large initié 19 ans plus tôt avec INCASSABLE.

  2. "Tout était prévu depuis le début"


    En plus d'en être la suite logique avec un épisode en plus au milieu, GLASS réussit à remplir quelques trous laissés inexpliqués par Shyamalan. Encore mieux, nous voyons bien qu'aucun des deux personnages du premier film, David Dunn (Bruce Willis) et Elijah Price (Samuel L. Jackson) n'ont tourné la page presque deux décennies plus tard et surtout, tout ce qui se passe aujourd'hui n'a pu arriver qu'à cause d'Elijah qui a tout orchestré, sans lui rien de tout cela ne serait arrivé.

  3. Personne n'est vraiment mauvais


    Alors que SPLIT nous montrait la division totale de l'esprit de Kevin Wendell Crumb (James McAvoy) au profit de 3 personnalités qui prônent l'arrivée de la Bête, GLASS va plus loin dans la réflexion des personnalités et leur motif, qui est bien plus humain qu'on ne le croit. D'ici la fin du film, Kevin et ses 23 personnalités se montreront bien plus attachantes et compréhensibles qu'un simple psychopathe qui cherche à tuer des gens pour éveiller les consciences.

  4. La performance des acteurs


    Le trio principal se surpasse encore une fois: McAvoy montre le meilleur de ses talents d'acteur avec les 20 personnalités différentes qu'il incarne dans ce film, Jackson réussit à bluffer tout le monde du début à la toute fin et Willis donne presque envie d'être triste avec lui tout en essayant de l'aider dans son combat. Sans compter Sarah Paulson qui joue à la perfection ce rôle du docteur un peu louche qui veut absolument tout expliquer. Mais c'est aussi le cas d'autres personnages…

  5. Des héros et des personnages secondaires


    En dehors d'une trinité de héros/méchants, il y a cette fois un aspect essentiel du monde des comic books : les personnages secondaires, ceux qui soutiennent le héros ou le méchant de l'histoire et qui motivent d'une certaine manière leur combat ou leur potentiel désir d'arrêter le combat. David Dunn aura son fils Joseph (Spencer Treat Clark), Elijah Price aura sa mère (Charlayne Woodard) et Kevin Wendell Crumb aura Casey Cooke (Anya Taylor-Joy), qui tous les trois seront l'opposé du premier trio puisqu'ils seront ensembles plutôt que de s'affronter et les soutiendront tous, malgré qu'ils s'affrontent, jusqu'à la toute fin.

  6. Toujours des sujets humains


    On parle beaucoup de la condition supérieure de l'homme dans le film avec la puissance de la Bête, la force du Superviseur ou encore l'intelligence de M. Glass mais de vrais sujets sont abordés dans le film, un peu comme SPLIT qui expliquait d'une certaine manière comment un dédoublement de personnalité existe. Tout est une question de source, la source d'un traumatisme qui aurait pu rester latent dans le cortex de votre cerveau et qui, lié à un événement particulièrement choquant, mènerait à croire que les personnages sont surhumains, du moins c'est en partie ce que le docteur Ellie Staple (Sarah Paulson) tente leur montrer. Et c'est ainsi que les personnages, pourtant doués d'une condition complètement extraordinaire, pourront arriver à douter de choses dont ils se sont persuadés depuis toujours, laissant ainsi planer la possibilité d'une folie, d'un doute et d'une crainte.

  7. Une grande menace rode dans l'ombre


    Qui dit gentils, dit aussi méchants mais dans ce film, les rôles ne sont vraiment pas ceux que l'on pourrait croire. Il y a une bien plus grande menace qui se révèle à travers l'avancement du film avec des indications clés comme une question de temps, ou des obligations forcées par quelque chose de supérieur, rien n'est vraiment clair et tout reste en suspens jusqu'au bout pour faire monter l'envie d'en découvrir plus. Elijah aura un grand rôle à jouer dans cette curiosité montante !

  8. Des scènes inédites d'INCASSABLE


    Shyamalan a voulu utiliser 3 scènes d'INCASSABLE sous forme de flashbacks dans ce film pour donner du sens à certaines choses qui se déroulent aujourd'hui mais seulement 2 d'entre elles seront dévoilées dans le film. La troisième n'est malheureusement pas dans le film à cause de son poids très dramatique sur l'intrigue (qui n'a pas besoin d'avoir une couche en plus) mais elle nous a été expliquée par le réalisateur en personne lors de la conférence de presse, dont le lien sera ajouté très prochainement ici.

  9. Le cameo du réalisateur


    Dans la continuité de tous ses films, M. Night Shyamalan a expliqué lors de sa venue à Paris qu'il adorait faire une petite apparition dans ses films, tant que c'était subtil et que ça ne cassait pas le rythme de la scène. Mais cette fois, son apparition est moins "subtile" puisqu'elle est en rapport directement avec le tout premier film de cette trilogie, INCASSABLE.

  10. Glass boucle (bien) la trilogie


    Si vous avez pu voir INCASSABLE récemment, vous sentez sûrement que quelque chose n'a pas été terminé. En voyant SPLIT, vous sentez que quelque chose n'est pas terminé. Et certes, à la fin de GLASS vous aurez ce même sentiment mais derrière, vous sentirez aussi que la boucle est bouclée et que l'histoire initiale aura été racontée mais que si une autre suite est initiée par les studios, ce sera une sorte de nouvelle histoire avec des racines dans celle-ci.

  11. Un film de super-héros dont il faut s'inspirer


    Même si les films de super-héros ont le vent en poupe maintenant, surtout avec cette année qui sera la plus grande pour les comics sur toutes les plateformes confondues, GLASS réussit à allier les genres et s'amuse surtout avec beaucoup de suspens et forcément des fins qui nous laissent… sur notre faim. Je pense personnellement, et cela ne concerne que moi, que certains autres films de super-héros (Marvel, DC ou les autres) devraient s'inspirer de cette façon de faire : les personnages ont le temps d'évoluer, être appréciés, on peut s'identifier à eux et l'art du suspens est maîtrisé sans pour autant partir dans tous les sens.


Les points negatifs


  1. Encore un teaser


    En soit, ce n'est pas un point négatif mais le fait que le film nous tease un nouveau détail bien plus qu'alléchant donne déjà envie de voir une suite, mais M. Night Shyamalan a clairement précisé lors de la conférence de presse à Paris qu'il en avait terminé avec son histoire (et c'est un peu dommage maintenant).

  2. Une fin en demi-teinte


    En bonne fin de thriller, il faut s'attendre à être choqué mais cette fois, ce sera bien au-delà de ce qui était imaginable. Pour chacun des 3 héros du film, une conséquence de leurs actes se fera ressentir et pas forcément en positif, surtout quand on apprend à s'attacher aux personnages. Et le pire, c'est la façon dont tout cela est amené, on sent que c'est un peu injuste mais cela fait partie de l'histoire…


Cette année commence très fort, c'est déjà le 5ème film de 2019 que j'ai pu voir (après My Hero Academia Two Heroes, Ralph 2.0 À la conquête du web, Dragon Ball Super Broly et Creed II) et même si ce n'est pas encore terminé, ils mettent chacun dans leur genre la barre assez haute ! Je les ai presque tous attendus, forcément lorsque l'on écrit ces articles toute l'année mais aussi parce qu'ils ont tous l'idée d'être dans la continuité de quelque chose mais seul GLASS se positionne vraiment comme la fin d'une ère.

M. Night Shyamalan éblouit une fois de plus, même si de petits détails très insignifiants (pour ma part) viennent donner un peu de sel sur le plat, l'histoire va au bout de sa route et joue sur plusieurs tableaux afin de pouvoir mieux arriver à cette fin plus travaillée et plus grande que ce que chacun des deux premiers films avaient lancé. La surprise sera l'un des éléments les plus aboutis du film et vous le sentirez tout au long de la séance. Une bonne réalisation, un bon script et de bons acteurs… tous les ingrédiens sont là !


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