No Pain No Gain

Le film fait tellement rire, qu'on en oublie clairement que c'est une vraie histoire. Je vous avouerai même qu'à certains moments, j'aurais aimé être à leur place, ils ont clairement volé le « rêve américain » qu'ils n'auraient pas forcément pu avoir dans l'immédiat, et c'est la chute qui va être d'autant plus drôle. J'ai appris un peu après avoir vu le film que certains détails ont été modifié, comme les noms pour protéger l'anonymat des personnes concernées (

ou presque

Tourné de façon à rendre l'histoire vraie encore plus vraie, Michael Bay arrive à placer subtilement des moments durant lesquels le spectateur pourrait s'identifier au(x) personnage(s) et se demander s'il serait capable de faire cela, à quel point et surtout à lui faire comprendre comment ne pas réagir. Beaucoup de personnes ont des rêves de grandeur, mais il faut travailler dur pour arriver à ses fins, un peu à la manière du chétif Viktor Kershaw, qui a travaillé depuis sa toute petite enfance pour avoir la vie de rêve qu'il s'offre. Johnny Wu (Ken Jeong) a motivé, sans savoir à quel point, Daniel à se lancer pour son vol. Daniel l'écoute souvent (toujours) à la radio, et son slogan est devenu une sorte d'hymne pour lui. Donc à sa manière, Daniel Lugo s'est mis à suivre quelqu'un pour ensuite trouver quelqu'un qui va le suivre, pour qu'ils suivent tous ensemble ce que l'Amérique semble avoir de mieux à donner à leurs yeux !

Un trio parfait, mais pas pour exécuter un plan. C'est le trio parfait pour un film, pour le spectateur, et pour notre plaisir de rire. Un leader fou qui voit trop grand, un suiveur qui voit grand, et le naïf manipulé qui ne peut plus vraiment retourner en arrière. Tout y est pour causer de grands dégâts et des fou-rires assurer. Surtout que le réalisateur s'amuse à nous faire des petits rappels pour nous faire encore plus rire, comme par exemple, Paul Doyle (Dwayne Johnson) se met à faire griller sur un barbecue des mains humaines, un gros tampon apparaît avec en gros écrit "C'est toujours une histoire vraie". La bande originale du film semble assez simple, mais résume parfaitement les moments clefs. Chaque son vous donne l'impression de vivre l'instant, et celle petite musique paisible qui devient vite assez mouvementée vous donne l'image exacte du film: quand 3 hommes qui vivent une vie normale veulent plus, le changement devra se faire brutalement, d'où le slogan du film.

Ce rend le film aussi intriguant par la suite, c'est la façon dont chacun vit sa vie de rêve. Et comment, au final, ils vont se retrouver à refaire un autre coup pour récupérer de l'argent qu'ils ont dépensé illico-presto sans penser aux conséquences ou à diminuer le train de vie survitaminé/cher auquel ils se sont habitués. Et de notre point de vue, le film devient complètement dérisoire pour les personnes qui ont vraiment vécu cette histoire, il a fallu qu'ils soient emprisonnés (dans le couloir de la mort pour deux d'entre eux) pour que l'histoire s'arrête. Et comme leur vie n'a fini que par tourner autour de ce nouveau mode de vie qu'ils se sont accordés, il faudrait penser à parler de la chute des personnages après le procès (le plus bizarre au monde) et surtout de la vie qu'ils mènent en prison, s'ils sont marginaux, toujours fou, de retour seulement à la musculation…

S'il y a quelque chose à reprocher au film, c'est le changement de nom multiple qu'il a dû subir pour enfin avoir un nom définitif et une date de sortie officielle en France. L'un des autres points qui me marquent, c'est sa sortie un peu tardive en salles. Cet été, les films qui accaparent l'affiche sont de grands blockbusters, mais l'univers du film est assez chaud pour qu'il convienne parfaitement à la saison et au temps qu'il fait en ce moment. L'histoire rentrerait plus dans l'ambiance imposée par la météo et tout le monde rêverait encore plus facilement de voler le rêve américain comme ce gang l'a fait !

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™ Paramount Pictures France