Cinéma   Séries/TV   Streaming   Mangas   Comics   Événements   Jeux vidéo Gaming   Cartoons
Worlds of DC Sorties MCU Swipe CS
L'équipe
8.5
10
Un cadeau de Noël qui inspire
Mohamed Mir 26 décembre 2020 02:27

C'était l'un des seuls films qui devaient égailler nos salles obscures mais avec la pandémie, il faudra attendre 2021 pour pouvoir le voir dans les meilleures conditions. De notre côté, nous avons reçu une copie du film et en plus, nous avons un accès à HBO Max, puisque le film sort à la fois dans les salles de cinéma et sur la plateforme de streaming de WarnerMedia pour une durée de 31 jours à partir d'aujourd'hui, le jour de Noël.

Le second film Wonder Woman se déroule 70 ans après l'intrigue du premier film, on y découvre Diana qui s'est totalement imprégnée du monde des hommes tout en restant assez écartée de celui-ci. Depuis la mort de Steve Trevor, Diana continue de sauver le monde mais sans y vivre réellement et son grand retour n'aura pas que des avantages…

Les points positifs


  1. Une histoire qui tient la route

    Le problème des seconds films, c'est leur manque de consistence et surtout leur capacité à devenir des suites qui sont juste mauvaises. Dans ce cas, Patty Jenkins réussit à repartir sur une nouvelle histoire, tout en prolongeant la précédente, même s'il y a quelques décennies de différences entre les deux.

  2. Focus sur Diana (plus qu'auparavant)

    Si Wonder Woman de 2017 avait tout de même la responsabilité d'introduire Diana pour ensuite introduire Wonder Woman, la super-héroïne avait une grande importance dans l'histoire et son évolution en tant que symbole et combattante aux côtés des Hommes. Dans WW84, Wonder Woman ne sert qu'à montrer le lien qu'elle maintient avec le monde des Hommes, tandis que Diana ne vit pas vraiment ni pleinement sa vie alors qu'elle pourrait profiter de toute la société colorée des années 80. Au lieu de ça, elle reste concentrée sur son travail dans un musée et patrouille en costume pour arrêter les méchants, sans laisser de traces de ses apparitions.

  3. Le retour de Steve Trevor

    Ramener un personnage à la vie n'est pas quelque chose de facile à présenter et encore moins facile à bien exécuter, même si nous sommes sur une adaptation de comic books. Sans spoiler, son retour n'est pas une mauvaise chose même si un certain point n'est pas encore assez expliqué. La façon dont Steve (Chris Pine) revient fait sens avec le discours de Maxwell Lord (Pedro Pascal) et forcément, le pouvoir qui permettra ce retour mais ce qui rendra ce retour d'autant plus intéressant, ce sont les contreparties… Devenant à la fois la personne censée (ou morale) de l'histoire et le lien émotionnel avec Diana ainsi que le public, l'histoire n'aurait pas été aussi bonne sans Steve (et Chris).

  4. Le sacrifice plutôt que les poings

    Encore une fois, on s'en doutait depuis le début, le retour de Steve se terminera forcément sur une déception puisqu'il n'est pas censé être en vie à cette époque et encore moins pouvoir le rester. Alors que l'on s'attendait à voir le super-héros (ou plutôt la super-héroïne ici) sauver la situation avec un combat, comme contre Doomsday dans BATMAN v SUPERMAN ou contre Steppenwolf dans Justice League (ou plutôt dans Zack Snyder's Justice League bientôt) ou encore contre Arès dans Wonder Woman… ce sont Diana et ses mots qui vont sauver la situation. Ill y aura de quoi combattre dans le film, notamment avec Cheetah et les nombreux hommes armés mais le grand final se termine sur un concept plus important qu'un combat…

  5. L'inversion des rôles

    Pas besoin de voir le film pour s'en rendre compte mais c'est quelque chose qui est important à remarquer. Dans tous le film, tous les rôles sont effectivement inversés. Déjà, Steve et Diana ont des rôles inversés : Steve est perdu dans le monde des Hommes 70 ans plus tard et c'est à Diana de lui présenter tout ce qui se passe. Ensuite, Max et Barbara (Kristen Wiig) arrivent à passer des « loosers » aux « puissants » de ce monde, grâce à quelques souhaits bien placés, mais ils changent totalement avec des ambitions grandissantes.

  6. Le développement de Barbara Minerva

    Le personnage incarné par Kristen Wiig bénéficie du meilleur développement du film, sa personnalité et son ambition évoluent de manière exponentielle alors que l'intrigue évolue aussi. Au-delà d'une soif de pouvoir grandissante une fois qu'elle y a goûté, c'est notamment un moyen de montrer un réel problème de perception de soi et des autres, menant à une certaine jalousie : Barbara s'est toujours sentie rejetée et invisible contrairement à Diana qui lui semble extravertie et populaire.

  7. Une critique du Trumpism

    Le concept « toujours plus » est beaucoup critiqué dans ce film, c'est le but même du film dans chacun de ses aspects : alors que c'est ce qui rendra de plus en plus puissant Maxwell Lord à travers l'histoire, c'est aussi ce qui mènera à la perte de tout le monde, petit à petit et finalement sur le plus grand plan… sans compter que le look de Pedro Pascal donne une vraie impression de moquerie de l'ancien président des États-Unis, Donald Trump.

  8. En parlant de Zack Snyder…

    Le film aurait pu être réalisé par lui tellement son influence se fait ressentir dans son développement et même dans la présence du personnage. On sait que Diana est priorisée sur Wonder Woman mais on sent son influence lorsqu'elle va devoir se surpasser, c'est un peu le même schéma que l'on voit avec Clark qui enfile son costume de kryptonien dans MAN OF STEEL. On peut ressortir un second élément clé : la chanson Beautiful Lie, composée par Hans Zimmer et surtout utilisée dans la scène d'ouverture de BATMAN v SUPERMAN, colle une nouvelle fois parfaitement au contexte. Cette fois, cela fait sens à l'antagoniste Max Lord, mais aussi à l'entité qui va alimenter son pouvoir et finalement au fait que les Hommes en général se mentent à eux-mêmes.

  9. Deux nouveaux pouvoirs ?!

    Nous ne parlons pas du lasso de la vérité (lasso de Hestia) qui semble infini puisque par définition, il est magique. Non, il s'agit de deux vrais autres pouvoirs qui viendront combler deux blancs laissés dans le premier film et un détail qui pouvait être supposé dans BVS ainsi que ZSJL… le seul problème avec ça, c'est le besoin de les justifier avec une explication. Pourquoi ? Très probablement pour éviter une critique négative, que ce soit des fans de comic book movies ou de la presse, qui ont tous les deux parfois cette nécessité que tout soit explicité. Le premier pouvoir est lié à son père (Zeus) qui a réussi à cacher l'île de Themyscira et le second est plus en lien avec la scène du premier envol de Superman dans MOS.

  10. La scène mid-credits/post-générique (spoilers)

    Si vous vouliez un clin d'œil à du contenu DC du passé, vous allez être servi. Cette courte scène, qui n'avait pas été présenté à la presse américaine lors de leurs projections il y a quelques semaines, vient à la fois combler un point mentionné dans le film mais aussi faire plaisir aux fans qui seront content d'avoir cet easter egg… qui avait de quoi être prévisible, pour notre plus grand plaisir.
    Au milieu du film, Diana explique à Steve l'histoire son armure dorée : alors que les Amazones partaient pour Themyscira, une amazone est restée derrière pour retenir tous les Hommes et permettre à ses sœurs de s'envoler pour l'île magique cachée du monde. Toutes les amazones ont donné une partie de leur armure pour créer cet armure dorée. Et même si Diana a cherché l'armure, elle n'a jamais retrouvé Asteria.
    Il aura fallu attendre cette scène post-générique pour découvrir qu'Asteria est toujours en vie et surtout, qu'elle est incarnée par Lynda Carter. Au cas où vous ne le sauriez pas, c'est l'actrice qui avait incarné Wonder Woman dans la série des années 70. Cette apparition pourrait simplement boucler cette boucle mais elle pourrait aussi mettre en place une rencontre entre Diana et Asteria dans un troisième film ou encore sous-entendre que Asteria est une autre Wonder Woman… une théorie qui pourrait prendre son sens avec l'arrivée du film The Flash qui lancera officiellement le DC Multiverse au cinéma.


Les points négatifs


  1. Pas assez de Wonder Woman

    Ce n'est pas totalement un point négatif mais c'est tout de même un point important de l'intrigue. Avec la mise en avant de Diana, finalement, on ne voit Wonder Woman en costume que 4 fois en fin de compte : au début du film, en partant en Égypte, au capitol et finalement lorsqu'elle porte l'armure Golden Eagle (ou plutôt celle d'Asteria).

  2. Une résolution un peu facile

    Autant pour la façon dont tout est corrigé, alors que le monde entier était sur le point d'être détruit avec une guerre nucléaire (la peur la plus puissante des années 80) que sur les conséquences des actions du grand ennemi, on sent quand même un petit quelque chose qui manque. Et c'est assez normal quand on a trois actes d'un film de 2h31min qui sont déjà assez conséquents, mais Cheetah ne finit pas si mal que ça (elle n'est plus transformée mais elle n'a pas renoncé à son vœu donc son retour n'est pas impossible) et Maxwell Lord termine d'une certaine manière avec son happy ending… ce qui nous change de tous les ennemis DC qui ont été tués jusque là.

  3. Quelques petites objections morales et éthiques

    Si Diana a toujours été la morale et le cœur du DCEU, ses sentiments vont totalement aveugler son jugement dans ce film. Il y a tout de même trois points essentiels qui méritent d'être tout de même questionnés : si Diana a souhaité revoir Steve Trevor, il ne revient pas non plus juste comme ça mais il prend la place d'un homme et comme Diana, nous ne voyons pas l'homme en question (incarné par Kristoffer Polaha) mais le visage de Chris Pine durant tout le film.
    Le problème vient déjà du fait qu'à aucun moment Diana ne semble concernée de la vie que Steve « prend », sans oublier qu'elle couche avec son lui sans vraiment avoir son consentement (même si c'est Steve qui est dans son corps). Et même lorsqu'elle perd à nouveau Steve, elle le fait en renonçant à son vœu parce que le sort du monde entier est en jeu et non pas parce qu'elle s'inquiète pour l'homme qui permet à Steve de revenir. Elle ne s'inquiète pas qu'il revienne à ses esprits alors qu'il a quelques blessures, proche du capitole, en pleine crise mondiale, avec plusieurs jours d'absence…


Conclusion


Avec ce film, Warner Bros. clôture une année 2020 remplie d'annonces de contenus DC : cinq films d'animation (Superman Red Son, Justice League Dark Apokolips War, Deathstroke Knights and Dragons, Superman l'Homme de Demain et Batman Un Deuil dans la Famille), 2 films live-action (Birds of Prey et Wonder Woman 1984), 1 grand événement divisé en deux parties (DC FanDome) et plusieurs séries télévisées.

C'est donc un bon moyen de finir une année qui a débuté fort et qui n'a pas arrêté de battre au rythme des annonces de sa branche comics. Le premier film Wonder Woman a été un succès critique et bien accueilli auprès du public, il est donc assez normal que WB/DC veulent utiliser ce momentum pour clôturer l'année… même si la sortie mondiale du film s'étale sur 2 mois avec des dates différentes à travers le monde à cause du contexte et même si la direction créative de Jenkins risque de déplaire.

Pour moi, WW84 est une très bonne suite du premier film avec non seulement un fil conducteur qui permet une vraie évolution de l'histoire et du personnage, mais aussi un moyen de combler des trous dans son histoire sans dénaturer son personnage dans le plus grand DCEU. On sent plus clairement que Patty Jenkins continue la vision lancée par Zack Snyder dans BATMAN v SUPERMAN et maintenant dans Justice League, pas la version de Joss Whedon, mais bien la Snyder Cut.

Malgré les quelques points qui peuvent gêner, WW84 a tout pour être une réussite et donner envie au studio de faire un troisième film, en croisant les doigts pour que Patty Jenkins revienne au moins une troisième fois vu qu'elle connaît bien les acteurs et qu'elle comprend bien le personnage. Peut-être qu'après The Flash, prévu pour 2022, un troisième film Wonder Woman pourrait être envisagé au sein du multivers ?

Et comparé au premier film, l'intrigue et le but ne sont pas les mêmes donc la comparaison est complexe. Tous les deux ont des défauts et des qualités différentes en fonction de leur contexte et leur plot, sachant que le négatif est commun au genre des films de super-héros… Et c'est en partie pour cela que WW et WW84 ont la même note.


Publicité



Accepter
En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation des cookies pour améliorer votre expérience de navigation et réaliser des mesures d’audience.